28 et 29 avril : Départ de Vero Beach et des milles et des milles!

mai 05, 2017

28 et 29 avril : Départ de Vero Beach et des milles et des milles!

Jeudi, c’est le calme plat. Une huile tout autour de nous avec le soleil qui se lève timidement. On glisse sur l’eau dès 6 h 30. On se souvient de ce chemin. Perla file doucement, d’abord au moteur, ensuite voile moteur et finalement seulement à voile. On avance vite! 7 nœuds! Mais, il y a un pont à bascule fermé de 15 h 30 à 17 h… et nous devrions y être vers 15 h 45. On rentre donc un peu, beaucoup le génois pour diminuer considérablement notre vitesse. Notre vitesse diminue à 3 nœuds et finalement nous arrivons au pont vers 16 h 45… on est fatigué et nous avons encore 6 milles à parcourir.

Enfin à 18 h 15, on s’ancre à Titusville. Le souper est prêt et dès 18 h 30, on est tous assis pour manger!

Vendredi, encore une fois, on quitte à 6 h 30 avec un merveilleux lever du soleil. On est chanceux, on a encore un bon vent du sud qui nous permet d’avancer avec notre génois. La route est belle. On croise pleins de lamantins! Dans le Mosquito Lagoon, ce sont les dauphins que l’on croise régulièrement.

Contrairement à l’automne passé, l’école se fait bien durant ces longues journées de navigation. Tout le monde à l’extérieur, on pratique les mots de vocabulaires, on fait un peu d’anglais et ensuite quelques exercices en mathématique.

En après-midi, on réalise que nous sommes maintenant aux États-Unis et que les jours de la semaine reprennent leur importance. Nous ressentons bien l’effet du vendredi après-midi. Il y a des bateaux partout, dont entre autres les speed boat. Ah… Tout ce bruit va nous rendre fous. Mais quelle idée que d’aller s’ancrer à Daytona Beach un vendredi soir?! Quel choc. Autant Vero Beach nous avait réconciliés avec l’idée de revenir aux États-Unis, autant Daytona Beach, nous donne le goût de remettre le cap vers les Bahamas. Mais tant qu’à être là… aussi bien aller voir la célèbre plage.

Il fait épouvantablement chaud. Il vente très fort, mais l’air est chaud et humide. Et nous voilà sur la longue et grande plage de Daytona Beach. Il y a même un stationnement directement sur le sable. On est tellement loin des Exumas! Mais, il faut bien admettre que c’est une plage impressionnante... par sa grandeur. On s’assoit le temps d’une collation et on repart déjà… On aurait aimé souper sur le Boardwalk, mais le vent ne cesse d’augmenter et on n’aime pas laisser Perla seul dans ces moments.

De toute façon, on est bien mieux sur notre bateau que dans cette cohue. On mange avec un brin de nostalgie nos derniers conchs que nous avions congelés. Comment pourrions-nous retourner en pêcher d’autres dans un avenir plus ou moins éloigné?!

On jase un peu avec Delfini Tea qui navigue avec nous depuis notre départ de Vero Beach. On les trouve beaux! Les chanceux reviennent d’un souper en amoureux! Un jour, ce sera notre tour.

Samedi matin, je me lève et je m’assure que le crab pot qui était un peu trop proche de notre bateau à notre goût est toujours là. Je laisse le capitaine faire la grasse matinée (!) et à 7 h, je vais le réveiller. On sort à l’extérieur et on revérifie les crab pot… ah… mais où est-il? Le vent est en train de tourner nord-est, ce qui n’était pas du tout annoncé… et Perla vient de coller la fameuse bouée qui est liée au crab pot. On tente de le lever avec la gaffe et le vent tourne encore! Perla passe par-dessus… ah non. On arrête le moteur et Eric plonge dans cette belle eau brune!! Ça commence bien une journée. La visibilité est nulle. Il y va donc à tâtons pour retrouver corde et bouée. Ouf. Opération réussie! Eric tasse le tout de quelques mètres, prend une bonne douche et on redémarre le moteur! On part finalement à 7 h 30!

Le vent se replace au sud, sud-est et nous permet de faire de la belle voile. C’est étrange de se laisser flotter uniquement à voile dans ces petits canaux! On se sent dans le Jungle tour à Disney… la différence, c’est que nous, nous n’avons pas besoin d’attendre 1 heure pour faire le manège… et on peut faire le manège durant 8 heures!!

L’intracostale de la Floride est bien balisé, avec peu ou pas du tout de haut-fond. On se rappelle qu’on l’avait bien apprécié après la Caroline du Nord et du Sud et la Géorgie.

On approche de Ste-Augustine vers 16 h et on est bien déçu de savoir qu’il n’y a pas de boule de mooring de libre. On s’ancre du côté est, tout de suite après avoir traversé le pont à bascule Ponce de Leon. Le courant est très fort à cet endroit, en plus du vent soutenu à plus de 20 nœuds. On laisse tomber l’idée d’aller à terre pour aujourd’hui. On admire plutôt la ville à partir de l’eau. On se reprendra le lendemain!
Cynthia