Mercredi, nous quittons la très belle Cumberland Island. Après à peine une heure de navigation, nous changeons totalement d’environnement. Nous naviguons près des usines. C’est laid et ça ne sent pas très bon. Le choc est chaque fois plus intense! Le fossé est immense entre les merveilles de la nature et la laideur des interventions humaines… Par chance, ce paysage ne dure qu’un moment.
À midi, nous entrons à marée haute
dans notre ancrage exigu… Les commentaires sont tous positifs sur cet ancrage
situé juste à côté d’une ancienne plantation de coton qui a joué un rôle majeur
au temps de l’esclavage… Mais, le vent forcit et la rivière est très étroite.
On met l’ancre une première fois, mais on trouve qu’on se rapproche un peu trop
de la plage derrière nous. On recommence… et ce n’est pas vraiment mieux. Les
vents augmentent jusqu’à 20-25 nœuds, ce n’est pas du tout ce l’on annonçait.
Perla se comporte de façon étrange avec ce vent et ce courant. Nous tournons
autour de notre ancre, plutôt que de rester stable face au vent ou au courant.
On observe ce va-et-vient pendant une heure. Puisque Perla conserve toujours le même
rayon, on ose aller à terre, sans être tout de même très rassuré.
On visite la plantation Kingsley où de nombreux esclaves africains ont travaillé pendant plus d'un siècle. Notre passé est troublant et pas très glorieux. Les filles sont impressionnées de voir la façon qu’ils chargeaient les navires pour pouvoir entasser des centaines et des centaines de personnes dans les cales… adultes et enfants confondus. On sait à quel point, il peut être difficile de vivre en mer, comment survivre à un voyage qui durait entre 5 à 10 semaines couchés dans le fond d’une cale de bateaux? On découvre les lieux où les esclaves vivaient, travaillaient et les plantes qui donnent le coton. On repart avec des petites filles remplies de questions.
Perla nous attend sagement, heureusement! Le vent a diminué et on a l’esprit tranquille. Jusqu’au moment où je remarque le ciel au loin… ce n’est pas très beau. Un grain approche. On rentre tout et voilà le vent qui revient. On passe de 7-8 nœuds de vent à 25-26 en une minute. Ça dure qu’un instant et le calme revient. Dans ce petit ancrage, nous n’avions pas envie de subir une plus grosse tempête!
La nuit est d’un calme total.
Nous repartons au petit matin en direction de Ste-Augustine. Nous sommes maintenant en Floride et l’intracostal nous offre la vue sur de magnifiques demeures. On se met à imaginer notre maison de rêve et surtout où elle serait…
À 14 h, nous sommes attachés à notre boule de mooring en face de la très magnifique ville de Ste-Augustine, la plus vieille ville des États-Unis, qui a conservé tout son charme hispanique. Il existe très peu d’endroits pour s’ancrer, car la ville y a placé des boules d’ancrage un peu partout. En plus, même si l’on trouve un petit coin pour jeter l’ancre, il faut payer pour utiliser le quai de la marina. Pourquoi se casser la tête?
On se rend à terre pour admirer de plus près cette ville, ses rues piétonnières, son architecture. On revient à la noirceur, à travers tous ces arbres illuminés. Bon d’accord, l’homme n’a pas fait que des horreurs, il a aussi créé bien de belles choses!
Cynthia
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Usine et bateaux échoués... pas le plus beau des paysages. |
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Florane a trouvé une tortue! |
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À la plantation Kingsley. ( un mur en Tabby derrière les filles) |
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Les petites cabines des esclaves. |
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Perla VII à l'ancre. |
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Un tatou! |
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On arrive à Ste-Augustine. |
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Dans les rues piétonnières! |
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La plus vieille école ! |
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Petit répit à Ste-Augustine. |
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Le soir à Ste-Augustine. |
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