21 novembre : De Titusville jusqu’à Vero Beach
Avant notre départ de Titusville, nous avons la chance de
voir le lancement d’une navette spatiale. D’abord prévu le jeudi, le lancement
a été déplacé le samedi en soirée puisque nous étions à Disney!! Ça, c’était
mon souhait, nous ne connaissons pas la raison du changement d’horaire, mais
l’important c’est que ça se soit réalisé!
Elle était bien loin, mais c’est tout de même impressionnant
de voir le ciel s’illuminer. Encore une fois, nous sommes au bon endroit au bon
moment. On se couche tôt, la fatigue de Disney se fait sentir.
Je ne me sens pas très bien, j’espère ne pas avoir le virus
de Daphné et Florane… Le vent se lève et Perla se balance dans tous les sens. À
Titusville, les moorings n’ont aucune protection des vents du Nord et les vents
sont presque toujours du nord… Je voudrais jeter un œil à l’extérieur, mais la
tête me tourne. Eh oui, le virus m’a atteint. Je ne me rappelle pas la dernière
fois où j’ai été tant malade.
Eric surveille les amarres et les bateaux
environnants pendant que je suis totalement hors d’usage! Eric me questionne à
savoir si je préfère rester ici pour une autre journée, le temps que j’aille
mieux… je rêve surtout de me retrouver dans un ancrage paisible.
On prend la décision de partir, malgré mon état. Il ne
s’agit pas d’une navigation complexe, mais nous avons tout de même l’habitude
de tout faire à deux. Je ne suis pas inquiète, Alixia et Charline pourront me
remplacer sans problème.
Durant cette journée couchée sur une banquette, elles
m’ont bien impressionnée. Elles ont détaché les amarres qui nous reliaient à la
boule de mooring, se sont intéressées à la navigation du jour, préparé le diner
pour leur père et leurs sœurs, m’ont faite une soupe Lipton! (D’ailleurs, en
refaisant l’inventaire dans le bateau avant le départ de Disney je m’étais dit,
mais pourquoi ai-je apporté des sachets de soupe?! Exactement pour quand tu es
malade!) Quelques heures plus tard, nous sommes à l’ancre dans un petit coin
tranquille avec plein de dauphins qui défilent au loin.
Le voilier Milou est avec nous et nous sommes bien déçus de
leur dire de rester loin de nous! Depuis près de 2 mois, nous espérons les
retrouver et maintenant que nous sommes avec eux, la gastro s’est invitée à
bord.
Heureusement, lundi, tout le monde va mieux. La navigation
se déroule sous un beau soleil. Et soudain…. Le moteur arrête. Il a choisi le
bon endroit pour décider de nous bouder… mais quand même ça n’a rien de
rassurant… je n’aime mieux pas imaginer les conséquences dans un inlet. (les
entrées et sorties en mer) On jette l’ancre. Que se passe-t-il?! Eric en prend grand
soin, vérifie sa température plusieurs fois par jour, pour être certain qu’il
ne surchauffe jamais, vérifie les filtres, le niveau d’huile. Et il se porte
très bien, notre moteur que l’on appelle affectueusement Yan. (on se dit
souvent que Yan doit en avoir marre. Yanmar, c’est la marque de notre moteur et
on se trouvait bien drôle après 22 heures en mer, de Sandy Hook à Cape May).
Après avoir vérifié le filtre séparateur, il semble que le problème vienne de là…
Le moteur repart et fonctionne sans problème jusqu’à Vero Beach.
Ça sera à revérifier… il ne faut pas que notre moteur nous
fasse défaut. C’est notre allié numéro 1!
Cynthia
Commentaires