29 septembre: La beauté sauvage de Deep Creek et ...changement de décor à Norfolk
Après une matinée d’école efficace, nous regardons autour de
nous : le calme plat. Les vents forts ne se manifestent pas.
L’avertissement aux petites embarcations (cet avertissement est donné lorsqu’il
y a des vents possibles jusqu’à 30 nœuds) cesse à midi. La menace d’orage et de
vents forts est toujours là, mais repoussée. On remarque un endroit sur nos
cartes où l’on pourrait s’ancrer pour la nuit et nous repartirions tôt le
lendemain. En espérant que les orages nous épargnent.
On prépare un diner vite fait et on lève l’ancre. Les
dauphins viennent encore une fois nous saluer! Nous naviguons devant
l’immensité. Rien devant, rien à bâbord et une mince couche de terre à
peine visible à tribord. Du gris partout, l’eau, le ciel, mais que de
nuances. Ça nous enveloppe comme si nous étions dans un rêve. 4 heures plus
tard, nous nous ancrons dans Deep Creek après avoir eu la visite de dauphins près
de la bouée rouge.
Ici, nous sommes dans une véritable carte postale. L’eau
miroir, le phare au loin et la longue plage accessible uniquement en bateau.
Lorsque la fine pluie cesse, nous allons marcher dans le sable. On préfère le
ciel bleu, mais les nuages apportent une atmosphère particulière. La luminosité
est tout autre. Le soleil tente de se frayer un chemin. Quelques rayons
réussissent à percer les nuages et colorent le ciel. On revient sur Perla, heureux de s’être arrêté ici.
Mercredi matin, 7 heures, nous partons en direction de Norfolk.
Cette fois-ci ,nous n’avons pas le courant avec nous (la veille, le courant
nous donnait 2 nœuds, nous avancions donc à 7-8 nœuds plutôt que 5-6) mais nous
n’avons pas non plus les orages. Derrière nous, le gris tourne presque au
noir. Mais au-dessus de nous, il fait
toujours beau! (ou presque!)
Après tant de beauté sur la Chesapeake, la déprime me gagne
à l’approche de Norfolk. L’eau noire, des milliers de conteneurs, des grues, des
navires de guerre, des porte-avions. Qu’est-ce que l’homme a fait? Bon,
j’exagère, l’évolution a apporté de grands bienfaits. Mais la nature possède
de telles merveilles. Je suis toujours
étonnée que l’on puisse s'en priver en dressant des murs autour de nous. On
s’accoste au quai gratuit du côté de Portsmouth. On va découvrir la ville en se
rendant à l’épicerie.
Notre nouvelle éolienne devrait arriver demain. On l’espère,
car nous n’avons pas l’intention de nous éterniser ici. Nous savons que bien
d’autres merveilles nous attendent un peu plus loin.
Cynthia
« La vie intérieure se fortifie du vide extérieur.
Là-bas, parviens-tu à te sentir libre? La nature t’impressionne-t-elle pas sa
puissance? La contemples-tu? L’admires-tu? À quel endroit vénères-tu sa pureté?
Trouves-tu ta place dans un univers exclusivement humain? N’étouffes-tu pas
parmi ces millions de gens et d’objets? Où te réfugies-tu lorsque tu veux te
retirer, te réjouir d’exister? » La nuit de feu, Eric-Emmanuel Schmitt
Deep creek, une autre plage seulement pour nous. |
Un lundi soir sur la terre. |
Des petits, des moyens et des grands pas se mélangent sur le doux sable. |
Coucher de soleil sur Deep Creek |
Changement de décor à Norfolk |
Le navire hôpital de la base navale. |
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