Poésie
Dans le corpus scolaire, la poésie était à l’horaire, mais
je n’avais pas encore arrêté mon choix sur un sujet en particulier.
Ma petite sœur Véro nous a lancé le défi de faire un peu de
poésie en lien avec la très belle sculpture enfouie sous l’eau The musician. Pourquoi pas! Qu’est-ce que cette sirène pouvait bien
penser figée ainsi pour l’éternité?!
Nous avons donc fait un petit remue-méninge pour faire une
longue liste de rimes. Nous avons donc revu cette notion avec Florane. Comme
dans les comptines et bien des chansons, les rimes sont partout. Nous avons
également parlé des vers, des pieds, des strophes, sans pour autant mettre de
contraintes. On s’est amusé avec les mots et ensuite, Alixia et Charline se
sont trouvé un petit coin tranquille pour trouver leur propre inspiration. Je
suis restée avec Daphné qui était d’abord un peu découragée par le projet,
pendant que Florane retournait jouer. Une fois rassurée, Daphné s’est laissé aller.
Le résultat est étonnant. Tellement que Florane a eu envie
d’en faire un elle aussi! Elles ont même eu un public pour le réciter sur la
plage du Chat’n Chill soit l’équipage de Thalasso et mes parents.
On a en profité pour lire également le très beau poème de
Jacques Brel et également ses vœux de 1968 qui sont toujours autant d’actualité.
Je connais des bateaux, Jacques Brel
Je connais des bateaux qui restent dans le port
De peur que
les courants ne les entrainent trop fort
Je connais
des bateaux qui rouillent dans le port
A ne jamais
risquer une voile dehors
Je connais
des bateaux qui oublient de partir
Ils ont peur
de la mort à force de vieillir
Et les
vagues jamais ne les ont emportés
Leur voyage
est fini avant de commencer
Je connais
des bateaux tellement enchainés
Qu’ils ont
désappris comment se libérer
Je connais
des bateaux qui restent à clapoter
Pour être
vraiment sur de ne pas chavirer
Je connais
des bateaux qui s’en vont à plusieurs
Affronter le
grand vent au-delà de la peur
Je connais
des bateaux qui s’égratignent un peu
Sur les
routes de la mer ou les mène leur jeu
Je connais
des bateaux qui n’ont jamais fini
De partir
encore chaque jour de leur vie
Et qui ne
craignent pas parfois de s’élancer
Côte à côte
en avant au risque de sombrer
Je connais
des bateaux qui reviennent au port
Lacérés de
partout mais plus braves et plus forts
Je connais
des bateaux débordant de soleil
Quand ils
ont partagé des années de merveilles
Je connais
des bateaux qui reviennent toujours
Quand ils
ont navigué jusqu’à leur dernier jour
Tout prêts à
déployer leurs ailes de géants
Parce qu’ils
ont un cœur à taille d’océan
Jacques Brel
Voeux du nouvel an : Jacques Brel, 1968
« Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir.Et l’envie furieuse d’en réaliser queques-uns.Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer,et d’oublier ce qu’il faut oublier.Je vous souhaite des passions.Je vous souhaite des silences.Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil,et des rires d’enfants.Je vous souhaite de respecter les différences des autres parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrirJe vous souhaite de résister à l’enlisement,à l’indifférenceet aux vertus négatives de notre époque.Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux,car le bonheur est notre destin véritable. »
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