12 août : Whitehall – Fort Edward (Écluse 11, 9, 8, 7)

Hier matin, nous nous sommes réveillés avec le brouillard qui enveloppait la montagne derrière nous. Puisqu’on annonce de la pluie pour journées à venir, nous décidons de quitter tout de suite ce bel endroit pour avancer un peu dans les écluses. Nous prenons tout de même le temps d’aller visiter le petit musée de Whitehall. À 10 $ pour toute la famille, nous n’avions pas de grandes attentes. Mais nous avons été impressionnés par tout ce qui s’y trouvait. D’abord, les enfants peuvent bien comprendre le fonctionnement des écluses avec un petit système automatisé. On y explique également l’histoire de Whitehall qui a été le berceau de la "US Navy". On y trouve également de nombreux artefacts qui datent de plus d’une centaine d’années. Nous avons également pu visiter un luxueux wagon des années 1800. Nos filles ne comprenaient pas trop en quoi c’était luxueux! Bref, un petit musée qui en vaut la peine. D’autant plus qu’il est situé aux abords des quais. De retour sur Perla, vers 11 h 30, nous quittions déjà ce magnifique endroit.

Cette fois-ci, aucun nuage dans le ciel. Il fait vraiment chaud! Nous avons le temps de bien établir le rôle de tous et chacun pour les prochaines écluses. Daphné et Florane veulent également participer, mais c’est un peu plus difficile de leur trouver un travail à leur niveau. Florane sera la photographe et Daphné pourra tenir le câble avant. Mais en entrant dans l’écluse 11, nous réalisons vite qu’il est préférable qu’Alixia tienne ce câble. Crise de larmes pour Daphné….  Et on ressort de l’écluse. Ok, on doit rééquilibrer les rôles. Daphné prendra des photos et Florane tiendra la gaffe avec moi. Écluse 9 (la 10 n’existe plus). Florane veut tenir la gaffe toute seule… mais bien sûr, du haut de ses 5 ans, elle n’est pas assez forte. Autre crise de larmes. J’avais pensé acheter une autre gaffe avant de partir, mais nous nous étions dit que 2 étaient suffisants. En effet, 2 suffisent, mais pour faire le bonheur de petites filles, une 3^e gaffe ne serait pas de trop...

Chaque écluse se déroule bien, mais la chaleur est torride. J’adore la chaleur et j’ai rarement chaud… Mais à l’écluse no 7, nous sommes tous rouges comme des tomates et nous devons absolument nous rafraichir. Quand tout ce que tu espères, c’est un boyau d’arrosage, tu vois que tes exigences ont été révisées à l’essentiel. Pour cette dernière écluse, Florane s’est enfin endormie. Après l’écluse 7, nous tournons tout de suite à droite et on remonte un petit chenal. Nous nous questionnons sur la profondeur d’eau… mais de toute façon, nous n’avons pas d’énergie pour continuer, il faut que le bon Dieu nous porte vers un quai pour nous reposer équipé d’un robinet!! L’approche du mur est plutôt ardue. Nous sommes beaucoup plus bas que les taquets et disons que je ne gagnerais pas de concours de lancer du lasso. (Pourtant, j’ai un peu de sang de cowboy, il y en a quelques-uns du côté maternel… mais bon, je dois manquer de pratique!) Un bon samaritain vient nous aider. Vite, on sort le boyau d’arrosage. De l’eau!!

Une fois notre température corporelle abaissée, nous partons à la découverte de la petite ville de Fort Edward. Nous n’y retrouvons pas le charme de Whitehall. Nous sommes fatigués et nous trouvons que tout est ordinaire… Florane veut un module de jeux. Je suis un peu sceptique d’en trouver ici. Nous posons la question à 2 jeunes garçons qui nous expliquent comment nous y rendre. 20 minutes plus tard, nous trouvons le parc… mais il faudra avoir de l’énergie pour revenir au bateau. (Pour le parc : on prend la rue qui mène à la station de train et à la station de train, on tourne à gauche.)

On soupe et on a chaud!! La tension est élevée. Je crois que c’est la première fois que nous avons si chaud sur l’eau. Il faut dire qu’il n’y a aucun vent et l’humidité est extrême. On s’ennuie un peu du lac Champlain. La nuit est difficile. Les ventilateurs nous donnent un peu de vent, mais ils sont bruyants. Lorsque nous les arrêtons, nous suffoquons. Alors, nous les rallumons. Nous avons connu de meilleures nuits sur l’eau.

Ce matin, un léger vent fait danser doucement, mais à peine, les drapeaux qui bordent le pont.  Pour nous, ça fait une différence. Il y a des alertes d’orages violents, alors nous ne devrions pas faire d’écluse aujourd’hui. Nous ne sommes pas pressés. Pour les écluses, il y a différents types de passes : 2 jours, 10 jours, saisonnier. Nous avons pris celle de 10 jours pour pouvoir prendre notre temps. L’idée d’être sur un voilier, c’est d’ailleurs ça… prendre notre temps, profiter de la vie.

Avant d’avoir un voilier, nous avions pensé au nom que nous pourrions lui donner. Nous avions alors rêvé de l'appeler La cigale puisque nous trouvions que cela allait bien avec la vie sur l’eau et que nous aimons bien faire nos cigales. Nous avons vite réalisé qu’avec un voilier… nous devions être beaucoup fourmis pour enfin être un peu cigale. Mais, au moins, elles sont solidaires! Tout le mois de juin et juillet, je n’en ai entendu aucune. Alors que je prenais une mini pause en juillet, le chant d’une cigale s’est fait entendre pour quelques secondes et puis plus rien. Comme si elles avaient voulu me dire qu’elles étaient là, mais sûrement qu’elles n’ont plus d’avaient pas le temps de chanter. Depuis que nous sommes sur l’eau, nous les entendons chaque jour!

Alors, aujourd’hui, ce sera une journée cigale!

Cynthia

Doux matin à Whitehall

Réplique de l'un des nombreux bateaux
à porter le nom de Ticonderoga au Musée de Whitehall

Avant, on faisait peu d'objets...
mais ceux que l'on faisait étaient souvent des œuvres d'art.

Mais de qui s'agit-il?!

On navigue avec les vaches à nos côtés. (et on a une pensée pour Véro et Francis...)

Les écluses, comme il fait chaud!

Florane n'est pas de bonne humeur... elle semble avoir chaud un peu?

Perla accosté au "mur" à Fort Edward.