Nous sommes une famille de 6 qui avons eu le bonheur de vivre sur notre voilier Perla VII durant près d'un an

20, 21 mars: Une petite escale à Man O War

Lundi matin, le soleil est bien présent et ses rayons réussissent à nous réchauffer. Un autre avant-midi d’école avec quelques tensions et on lève l’ancre en direction de Man O War, prise 2! Cette fois-ci, l’ancrage nous protègera des vents du nord-est qui soufflent. 

Une heure plus tard, nous sommes ancrés et prêts à découvrir ce nouvel endroit. Man O War est une ile de constructeurs de bateaux en bois. Environ 300 personnes y habitent, dont les Albury réputés pour leur expertise dans la construction de bateau. Expertise qu’ils transmettent de génération en génération. 

On entre dans le petit bassin parsemé de mooring. Les bateaux y sont vraiment près l’un de l’autre. Perla se trouve bien mieux à l’extérieur! On trouve le quai municipal et on commence notre exploration de l’ile… Même s’il y a toujours l’une de nos filles qui n’a pas vraiment envie de marcher… et c’est presque toujours la même! 

Les petites rues sont pourtant si agréables pour s’y promener. Pas de place pour une voiture, seulement pour des carts de golf. Une rue nous apporte vers un cimetière au bord de la mer. Un bel endroit où reposer en paix quoiqu’une pancarte nous rappelle que tout n’est pas toujours paisible. Les ouragans ont détruit à maintes reprises le cimetière et une plaque commémorative rappelle tous les gens qui ont été enterrés à cet endroit. La liste d’Albury est longue. Sur la plaque, seulement 3 ou 4 noms de famille diffèrent. Pendant que mes filles courent sur la plage avec Eric, mes pieds me mènent à travers le cimetière. J’étais absente aux funérailles de ma grand-mère, je ne l’ai pas non plus accompagnée au cimetière. Mais au fond, elle peut être partout, donc aussi dans ce lieu… 

On trouve un petit parc, on y fait un arrêt le temps de prendre une collation. Les filles s’amusent à glisser et se balancer alors que la journée d’école sur l’ile se termine. Nous n’avions même pas remarqué l’école tellement elle est petite! 18 enfants remplissent la petite bâtisse qui correspond à l’école primaire. Une mère nous informe qu’il y a seulement 4 filles. Si on décidait de vivre ici, nous en doublerions automatiquement le nombre!

Un gentil vendeur de coquillages nous informe que les enfants un peu plus vieux vont à l’école secondaire à Marsh Harbour. Ils prennent le traversier matin et soir… quelques fois dans l’année, ils ne peuvent s’y rendre, pas à cause des tempêtes de neige, mais plutôt à cause des vents trop forts. Une tout autre réalité! Nos filles repartent avec un coquillage en cadeau! On visite les très charmantes boutiques où presque tout y est confectionné à la main, sur place. Il est déjà l’heure de retourner sur Perla.
Une autre journée qui se termine tout doucement. Les vents ont cessé. La paix revient.

Mercredi, c’est le calme plat. Souvent, la température extérieure reflète bien ce qui se passe à l’intérieur du bateau! Eric et Charline partent pêcher, pendant qu’on fait de l’école. Ça travaille toujours mieux dans le bateau avec seulement 3 enfants!

L’après-midi, on peut enfin mettre les kayaks et le paddleboard à l’eau. On admire les étoiles de mer en se rendant à la plage. On essaie de s’émerveiller encore, mais c’est difficile. La vue de la plage est belle, d’un côté l’océan se déchaine, de l’autre le calme plat. Mais, nous n’avons jamais vu autant de gens sur une plage depuis notre arrivée aux Bahamas. Une mini plage avec une vingtaine de personnes. On est heureux malgré tout! Daphné et Florane s’amusent à nous faire des spectacles… mais quand même, on ne s’éternisera pas ici! 

En soirée, on doit encore prendre une décision : traversons-nous le Whale Cay Channel pour aller rejoindre nos amis de Thalasso à Manjack ou nous faisons une petite navigation tranquille d’une heure pour nous rendre à Treasure Cay, ce qui était le plan initial. La réflexion n’est pas trop longue. Si l’on ne traverse pas le Whale Cay Channel le lendemain, la prochaine fenêtre sera dans plus d’une semaine… et on risque de ne pas revoir la tribu de Thalasso avant notre retour au Québec.

Alors, on ramasse tout ce qui traine à l’intérieur comme à l’extérieur, on analyse notre chemin, lisons ce que les guides disent sur le fameux passage et voilà, on est prêts. Je ne dormirai pas mieux pour autant.

Le Whale Cay Channel et une toute petite sortie en mer d’environ 5 milles. Le problème à cet endroit, c’est plutôt la houle. Elle arrive de l’est donc d’extrêmement loin. Les fronts froids l’influencent même s’ils sont à une plus d’une centaine de milles. Il peut alors se former des Rages, des vagues immenses qui peuvent projeter les navires sur les récifs de corail. Rien de bien réjouissant! On sait bien qu’il s’agit toujours des situations extrêmes, mais il faut être conscient qu’il ne faut pas passer à cet endroit avec une météo incertaine. Comme à l’habitude, on ne laisse rien au hasard. On annonce des vents presque nuls pour le lendemain. Tout se déroulera bien, mais on a tout de même hâte d’être de l’autre côté!
Cynthia


Man O War

Le cimentière de Man O War

Man O War et ses bateaux de bois.



On voudrait que toutes les routes soient faites ainsi!

Un gazebo parfait pour y faire des spectacles!


Coucher du soleil sur la mer des Abacos.

Quelques minutes après le coucher du soleil...
le ciel nous fascine chaque jour autant.

Lever du soleil à Man O War

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