Nous sommes une famille de 6 qui avons eu le bonheur de vivre sur notre voilier Perla VII durant près d'un an

13 mars : Une longue longue traversée vers les Abacos (et pourtant pas si longue que ça!)

5 h 30 du matin. La lune brille sur l’eau. Elle est douce et apaisante. Il fait toujours noir, mais nous repassons sur une route connue, celle vers Egg Island. Il n’y a donc aucun danger. Nous avons décidé de ne pas passer par le Devil Backbone. Il y a bien un passage possible entre les récifs de corail, mais puisque nous souhaitions partir tôt, nous craignions que la luminosité ne soit pas suffisante pour bien voir le fond de l’eau. Nous faisons donc un détour, mais enlevons le stress de ce passage.
Alors que nous contournons Egg Island et que nous prenons notre cap vers les Abacos, le soleil offre son spectacle matinal. Tout est calme encore sur Perla, mis à part le bruit du moteur.

Grande voile sortie et plein génois, on espère bien atteindre notre 10 nœuds de vent. Pendant 1 heure ou deux, le vent nous permet d’augmenter notre vitesse de près de 2 nœuds. La houle est très grosse, mais ne nous incommode pas trop.

Pour les enfants, c’est autre chose. Au fur et à mesure qu’elles se lèvent, on n’a pas besoin de poser de questions pour savoir qu’elles ne vont pas très bien. Daphné me brise le cœur lorsqu’elle se met à pleurer lorsque je lui confirme que nous naviguerons sur cette mer toute la journée. Pour leur changer un peu les idées, je me mets à chanter à tue-tête : j’ai un amour qui ne veut pas mourir, Belle rose du printemps… et on tombe dans le répertoire des Deux frères et de Fred Pellerin. Les filles retrouvent le sourire… et même si je ne chante pas très bien, la mer doit me trouver amusante et se calme quelque peu.

Le vent tombe également. Les voiles ne servent plus à rien et la houle reprend de plus belle. De travers. Il s’agit des conditions idéales pour un bon mal de mer. Il est impossible de rester à l’intérieur du bateau. Heureusement, ça ne cogne pas. Mais le bateau se ballote sans cesse. La journée est longue, très longue et pourtant, on traverse le petit inlet à 16 h. On surfe sur les vagues alors que l’on passe de plus de 3000 pieds d’eau sous la quille à 20 pieds, puis 14… en quelques minutes. Et nous y voilà. Dans les Abacos. La prochaine longue sortie en mer sera celle vers les États-Unis. Pour le prochain mois et demi, nous n’aurons que de court déplacement. Nos filles sont bien heureuses de l’entendre.

Les Bahamas nous ont tant émerveillés… on espère que les Abacos sauront nous charmer tout autant.
Et la journée se termine avec une danse sur le pont… et une méga crise de Flo. Ouf!! Pas toujours facile d’avoir 5 ans.

Cynthia
La lune est avec nous sur le chemin du départ.

Et le soleil prend la relève!

Toute la journée se passe en pyjama et dans la position couchée!
Un petit repos pour Charline qui a toujours mal au coeur en mer



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