Nos souhaits pour la nouvelle année!
On se sort tranquillement la tête de l’eau… il y a un an,
c’était au sens propre et tellement plus agréable. Lorsque l’on sortait la tête
de l’eau, on se racontait tout ce qu’on avait vu dans ce monde
sous-marin : ce poisson énorme, un autre tout petit, mais avec de grands
yeux, ces coraux qui ressemblent à un monde enchanté. D’autres fois, c’était
pour se raconter l’incroyable beauté des tortues, des dauphins… Par moment,
c’était aussi pour aider l’une des filles
à replacer son tuba ou son masque, parfois une autre avait avalé de l’eau…
Parfois, elles chialaient un peu, se chicanaient… parfois, c’était pour
rattraper le dinghy car il y avait trop de courant ou l’eau était trop froide… mais
tout de même, dans l’ensemble, les moments où l’on sortait la tête de l’eau
avaient un petit quelque chose de magique! Ah, comme on s’en ennuie! Mais
revenons-en à l’expression, comme elle est utilisée au Québec.
Cette fois-ci, on se sort la tête de l’eau, car on réussit enfin
à reprendre notre souffle, à regarder le blanc qui nous entoure et à trouver ça
beau, presque autant que le bleu et le turquoise. Après le chaos du mois de
décembre, le temps des fêtes nous a offert un répit en famille dont on avait
bien besoin. On a sorti les traineaux et les patins et on a réussi à s’amuser à
l’extérieur malgré le froid intense.
Maintenant, le temps des fêtes est derrière nous, ne
laissant que du positif dans notre cœur… ou presque! Car il faut aussi se souvenir
des points négatifs pour tenter de les faire disparaitre ou à tout le moins les
diminuer.
Alors, pour 2018, on vous souhaite, et on se le souhaite
aussi, du temps pour ressentir vos rêves, des moments de répit pour sortir du
train qui vous pousse à avancer, pas toujours dans la direction où vous voulez
aller. De prendre le temps de regarder le train passer et vous questionner. Embarquer
dans le suivant pour découvrir d’autres paysages, d’autres façons de vivre. Aller
dans la direction que vous voulez vraiment, parce que c’est ce que votre cœur vous
dicte et non pas le voisin ou la société. Vivre de vos passions, consommer
moins, consommer mieux. Penser, entre autres, à tout ce plastique qui pollue
notre si belle planète, qui flotte à la surface des océans, qui remplit tristement
les plus belles plages du monde. Au magasin, dans l’allée des jouets ou d’artisanat,
y penser deux fois avant de prendre la
grosse boite qui arrive probablement de Chine, avec un gros morceau de
plastique à l’intérieur… un morceau qui sert à quoi? À faire des bracelets en
paracorde?! (Il ne s’agit que d’un exemple parmi tant d’autres!) Euh, quoi?! Nous,
un jour, on a été invité sur un bateau. On a jasé avec deux marins
exceptionnels et l’un d’entre eux nous a appris à faire ces mêmes bracelets
avec nos dix doigts. Oui, oui, c’est fou tout ce que l’on peut faire avec
seulement nos deux mains!
Les plus beaux
cadeaux ne se trouvent pas dans des boites. Les moments passés avec ceux que l’on
aime sont bien plus précieux.
Durant le temps des fêtes, on nous a questionnés à savoir si
l’on s’ennuyait de la chaleur et de l’eau bleue? Il est vrai que l’an passé,
nous nous trouvions dans des endroits paradisiaques, mais le blanc qui nous
entoure l’est tout autant. Pourquoi ne ressentons-nous pas ce même sentiment
face à nos beaux paysages? Peut-être parce qu’à travers ce blanc immaculé, on
voit malheureusement aussi les poubelles et les bacs de recyclage qui débordent,
les gens qui courent sans arrêt, les trop nombreuses voitures…
Ce qui nous manque le
plus est bien au-delà du paysage, c’est le rythme de la vie en bateau. Pas de réveil
matin pour partir pour le travail ou pour l’école, pas de course dans les
magasins, pas de questionnements sur les cadeaux. Pas de surconsommation,
pas de gaspillage. Lorsque tu voyages avec tes poubelles, ton rapport au suremballage
et aux déchets qu’on laisse derrière soi se transforme. Lorsqu’il n’y a pas
d’épicerie à moins de quelques jours de navigation, ton piment est analysé et
finalement mangé même s’il fait pitié. Lorsqu’il n’y a pas de magasin, tu
fabriques tes cadeaux et ils rendent tout aussi heureux…
Il y a un an, il n’y avait donc pas de magasins et à peine
d’épiceries… Mais nous avons fait de magnifiques rencontres. Les gens étaient
là, vraiment. Vivaient le moment présent, s’intéressaient à son voisin, se
racontaient, questionnaient, étaient prêts à aider de façon quasi
inconditionnelle.
C’était un monde
différent, en effet, mais qui peut, je dirais même qui se doit, d’exister partout
sur la planète. Peut-être me direz-vous : « ce n’est pas pareil
lorsque tout le monde est en vacances. » C’est vrai, mais les navigateurs
ne sont pas en vacances, c’est un mode de vie qu’ils ont choisi avec tout le
merveilleux, mais aussi toutes les difficultés qui y sont reliées. Nous pouvons
tous choisir le mode vie qui nous convient. La plus grande différence entre le
navigateur et nous, c’est que sur l’eau, il n’y a pas de télé, de radio, de
panneaux publicitaires, de vitrine qui dictent ce que nous devons être et ce
que nous devons avoir. Il n’y a que notre petite voix intérieure pour nous
guider vers le bonheur.
Faites confiance à votre petite voix, elle connait le
chemin, le bon. Réalisez un rêve (au moins un, petit ou grand) et passez une
merveilleuse année 2018!
Cynthia
![]() |
Les 4 petits rennes, de retour au Québec, vous souhaitent une très belle année 2018!! |
![]() |
On ne peut s'en empêcher.... photo souvenir - décembre 2017! |
Commentaires
Bonne année itou!
Jason